mardi 3 mai 2011

Cloud Computing / Conférence mêlée numérique / Toulouse

Notes prises à la volée durant cette conférence, assortie d'un nuage de mots et de quelques commentaires de l'auteur

- Le worldcloud de la conférence sur le Cloud :

- Commentaires de l'auteur :

Le Cloud Computing, c'est l'expression récente d'un phénomène vieux comme l'informatique : la tension entre forces centrifuges (le pouvoir et la puissance de calcul données à la périphérie) et les forces centripètes (l'attraction vers le centre, les serveurs). En quelques mots : confier une partie de son informatique à des prestataires extérieurs qui vont héberger mes données, mes applis, des services, dans des fermes de serveurs centralisés. Avec la promesse - grâce à la mutualisation des moyens - de réaliser des économies d'échelle.

Les clients de ces solutions ne semblent pas dupes et se méfient des problèmes de sécurité, en particulier les PME. Pourtant, le Cloud est une réalité, puisque d'ores et déjà, pour le grand public, le Cloud de Google a posé sa main sur une partie de nos usages.

Mon avis après cette conférence :
1) la lutte centralisation / décentralisation est loin d'être finie
2) il y a des opportunités réelles pour créer des emplois passionnants et à valeur ajoutée dans des territoires autres, dans les régions françaises, loin des mégapoles.


- NOTES :

(...) La principale interrogation des clients porte sur la sécurité.
Il semblerait que 85% des PME n'aient pas de réponses adaptées à leurs besoins en ce qui concerne le Cloud Computing. 40% ont des soucis vis à vis de la sécurité. D'un autre côté, chacun fait du Cloud Computing sur des outils "Grand Public" comme ceux proposés par Google. Mais quid des offres professionnelles, basées sur les métiers des entreprises ? Quels types de services sont offerts ?
Question subsidiaire : l'emprunte carbone de ces solutions (le Cloud est-il vert ??).
Quel est l'impact de ce type de solution sur la création de valeur ? La question de la régionalisation des compétences, par exemple, se pose.
Une des problématiques : il n'y a pas d'offreur capable d'offrir une solution globale, couvrant tous les besoins de l'entreprise.
Attention, il existe des réglementations. Exemple, dans certains domaines, on doit stocker physiquement les données sur des serveurs en Europe. Une norme "e-privacy" est en cours d'élaboration et devrait arriver d'ici la fin de l'année, et va imposer des contraintes fortes aux acteurs du Cloud. D'autres legislations existent dans la santé, le bancaire, dans le cadre de la CNIL, de la loi Escoffié, etc.
Anecdote : Valeo, parti sur le Cloud Google il y a 2 ans, a fait machine arrière pour des raisons évoquées de sécurité. Est-ce vrai ? Selon un expert, au contraire, le passage au Cloud est une solution pour bien protéger ses données,et avoir accès à des systèmes mieux protégés.
Le constat est dramatique : le niveau de sécu dans les entreprises Françaises est très bas (inexistant ?). Sur le Cloud, le système est contrôlé quotidiennement, il y a des process, des outils mis à jour régulièrement, ce qu'une petite PME ne peut pas toujours se payer.
Autre questionnement : le retour réel, financier de passage au Cloud ? Quel est le gain global (calculable) ? Par exemple, on libère du temps, on n'achète plus d'infrastructure, on se consacre à améliorer ses services, etc.
Selon Cisco : les clients demandent souvent des études qui vont prouver les gains. Ces calculs comprennent mêment les coûts de tansition vers le Cloud, ce qui peut être un projet coûteux. Les clients semblent matures sur le Cloud et n'ont plus besoin d'être introduits, il demandent désormais du sérieux, des preuves d'efficacité.
Ce calcul de ROI doit être contextualisé à chaque fois, pour chaque projet, dans le cadre d'une application, d'une transition.
Selon Microsoft : Le cloud nous a forcé à faire une mue. L'idée étant de pérenniser les parcs installés. Le modèle économique a dû évoluer aussi. Et puis nous avons dû développer un réseau de partenaires capables de faire ces migrations vers le Cloud.
Témoignage d'une DSI : le problème de l'informatique, vue par les dirigeants : c'est cher, c'est un frein, il y a une adhérence technologique. Le Cloud nous permet de rendre la main aux utilisateurs. On devient des accompagnateurs des processus, des gestionnaires de contrats. Il nous faut changer de métier.
Question de la complexité des contrats pour les PME. Réponses de GOSIS. Insiste sur le problème de la réversibilité. Le cloud est une solution technique, qui peut être aussi mise en place dans le cadre d'un contrat d'infogérence.
Pour le ROI, aujourd'hui on parle de gains de 30 à 50% visés.
Impact sur les filières TIC : l'impact sur les contenants, les data centers, est réelle. On doit insister sur ce point. Les data centers devraient être installés en PACA par exemple, il faut penser à l'alimentation électrique, aux ressources ailleurs qu'à Paris. La construction des Datas Center peuvent-elles être une mission d'aménagement du territoire ?
Le cloud va détruire des emplois, en particulier dans l'intégration. D'un autre côté, la France est bien placée en Europe pour les datas Centers (bons ingénieurs, coûts d'énergie bas, foncier peu cher).