Vous avez certainement déjà entendu parlé du biomimétisme : cette approche scientifique révolutionnaire qui consiste à imiter les réalisations les plus efficaces de la nature et s’en inspirer dans la production de solutions pour notre quotidien. Par exemple :
· Le velcro qui équipe nos chaussures de sport a été créé sur le modèle du fruit de la bardane (dès 1950 !),
· Certains types d’éco-habitat reprennent les principes des termitières pour leur capacité de régulation des flux d’air et ainsi habilement remplacer les système de climatisation énergivores
· Le shinkanzen (TGV Japonais) est doté de motrices de forme oblongue qui imitent le bec du martin-pêcheur afin de limiter les pressions d’air et donc augmenter sa vitesse
· La structure métallique de la Tour Eiffel présente des analogies morphologiques avec celle du fémur, l’os le plus solide du corps humain…
· Les pales de certaines éoliennes imitent les ailerons des baleines et font gagner près de 32% de productivité électrique
Mais c'est une autre trouvaille technologique que je désirerai vous faire partager : cette fois-ci, donc, c’est la chenille et son mouvement ondulatoire pour se mouvoir qui a inspiré une équipe de la Tufts University, au Massachussetts.On sait que les chenilles se déplacent en deux temps pour avancer, mais moins que ce mouvement concerne d’abord ses organes internes, qui se meuvent vers avant précédant le reste du corps. L’équipe a utilisé des rayons X pour observer de grosses chenilles à la peau opaque puis ont confirmé leurs intuitions par l’étude au microscope de chenilles plus petites et transparentes.
è Conclusion : le « centre de gravité » de la chenille, dans ses organes internes, bouge vers l’avant alors que son enveloppe corporelle, au même endroit, ne bouge pas encore.
Ceci change évidemment la manière dont on pensait que les chenilles se déplaçaient, et ce mécanisme qui semble articuler deux corps différents est probablement propre aux invertébrés, selon Jake Socha, de l’équipe de Tufts. L’application via le biomimétisme pourrait être une nouvelle manière de faire se mouvoir des robots à coque molle ou changeante, comme ceux parfois utilisés dans des missions de recherche après séisme (voir ci-contre l’un d’entre eux, inspiré de l’amibe), ou dans des contextes de gravité zéro (espace), voire des mini-robots utilisés en médecine.
Enfin, je souhaiterai conclure ce post par une citation très ancienne mais ô combien d'actualité : “Vas prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu’est notre futur” de Léonard de Vinci. Vraisemblablement utopiste… et pourtant, près de 500 ans plus tard, l’idée de ce visionnaire semble (enfin) prendre corps dans notre quotidien et nos modes de pensée…
Merci de votre lecture,
Romain MARCELIS.
Bien tout ça. Problème de mise en page et de charte graphique là haut non ??
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